Texte de rentrée 2014 - 2015

Tout ce qui n'est pas donné est perdu

Chaque rentrée, la pastorale nous propose de méditer sur un thème qui sera source de réflexion tout au long de l'année scolaire.

Voici celui de la rentrée 2014.

Tout ce qui n'est pas donné est perdu

Le père Ceyrac a découvert cet adage en sanskrit sur le mur d'une léproserie en Inde. Il en a fait sa devise, son pain quotidien. Il disait : on ne passe qu’une fois sur le chemin de la vie… Il disait : autant ouvrir les mains…

Pour saluer, applaudir, remercier.
Pour échanger des vœux, montrer son amitié.
Pour offrir un présent, une présence, une récompense, un compliment.
Pour accorder sa confiance, recueillir les confidences.
Pour partager ses talents, révéler ceux d’autrui.
Pour faire vibrer les cordes individuelles, ajuster les dissonances.
Pour créer l’harmonie, relativiser les mauvaises notes.
Pour embellir l’environnement, cultiver l’envie d’être là.

Pour écrire des mots vrais, des silences de respect.
Pour dire quand la parole ne vient pas, quand elle ne vient plus.

Pour bercer un nouveau-né, rassurer l’enfant, épauler l’adolescent.
Pour caresser la peau plissée de l’ainé, essuyer la peine, gouter la joie.
Pour lâcher la main au moment opportun, laisser aller, fermer les paupières.
Pour être conscient de ce que l’on reçoit, en être heureux chaque fois.

Pour desserrer le poing, donner la paix, faire sienne la loi émancipatrice.
Pour rendre justice, délier ce qui entrave : égoïsme, repli sur soi, violence, rancune, ignorance, autoritarisme, souffrance, pauvreté, indifférence…

Pour témoigner sa solidarité, s’engager dans un projet commun.
Pour dépanner, secourir, ranimer.
Pour donner son sang, son temps, ses sentiments.
Pour vivre à fond, ici et maintenant.

Pour arrêter un moment, relire sa journée, toutes les occasions d’aimer.
Pour discerner son chemin dans le noir, toucher la clarté.

Pour signifier sa foi, vivre son intériorité.
Pour toucher la beauté, les étoiles, le doigt de Dieu.

Pour négocier, pardonner, passer le témoin.
Pour modeler la pâte humaine, éduquer, élever.
Pour multiplier les petits pains.
Pour saisir l’immensité de l’acte de donner, d’aimer.

 

Il disait : on ne passe qu’une fois sur le chemin de la vie. Et tout ce qui n’est pas donné est perdu. Il disait : autant ouvrir les mains…

Pastorale  Grains de Vie

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